Le choix du mors adapté à chaque cheval est un volet important de l’équitation, car il influence non seulement la communication entre le cheval et son cavalier mais aussi le bien-être de l’animal. Parmi la panoplie de mors disponibles, identifier le plus doux relève de la compréhension des besoins spécifiques de chaque cheval ainsi que des principes fondamentaux de l’anatomie de sa bouche.
La quête du mors doux : Pourquoi est-ce important ?
Choisir le mors le plus doux pour un cheval ne se limite pas à une question de confort. Il s’agit d’une étape essentielle pour assurer une relation basée sur la confiance et le respect mutuel entre le cavalier et l’animal. Un mors trop agressif peut causer de la douleur et du stress, ce qui affecte non seulement la performance du cheval mais peut aussi engendrer des problèmes de comportement.
Comprendre l’anatomie de la bouche du cheval
Avant de plonger dans la discussion sur le mors le plus doux, il est indispensable de comprendre l’anatomie de la bouche du cheval. La bouche d’un cheval dispose de zones plus sensibles, comme la langue et les barres (l’espace sans dents sur lequel le mors repose). Le choix d’un mors doit prendre en compte la pression exercée sur ces zones sensibles.
Les différents types de mors
Les mors peuvent généralement être classés en deux grandes catégories : les mors à embouchure fixe et les mors à embouchure mobile. Les mors à embouchure fixe, comme les mors de bride, exercent une pression plus concentrée et sont souvent utilisés pour des chevaux déjà dressés et sensibles aux aides fines. Les mors à embouchure mobile, tels que les mors à olives ou les mors Baucher, répartissent la pression plus uniformément et sont considérés comme plus doux et donc plus adaptés pour le dressage des jeunes chevaux ou ceux qui ont une bouche sensible.
Le caoutchouc et les matières synthétiques : Une option plus douce
Les mors fabriqués en caoutchouc ou en matières synthétiques tendent à être plus doux que ceux en métal. Le caoutchouc, en particulier, offre une surface plus large et le plus amortissant, ce qui réduit la pression sur la langue et les barres. De plus, le caoutchouc encourage le cheval à mâcher et à saliver, ce qui aide à décontracter sa mâchoire et sa nuque.
L’influence de l’épaisseur du mors
L’épaisseur du mors joue également un rôle crucial dans sa douceur. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, un mors plus épais n’est pas forcément plus doux. Un mors très épais peut encombrer la bouche d’un cheval, en particulier si celui-ci a une petite bouche ou un palais bas. Ceci peut provoquer une gêne ou même une douleur. Un mors de diamètre moyen est souvent un bon compromis, offrant douceur sans encombrer la bouche du cheval.
L’importance de l’ajustement correct du mors
Même le mors le plus doux peut causer des blessures s’il n’est pas correctement ajusté. Un mors trop long peut se déplacer latéralement dans la bouche du cheval, causant des pincements ou des coupures. Un mors trop court, en revanche, exercera une pression excessive sur les commissures des lèvres. L’ajustement idéal permet une légère remontée des commissures des lèvres (environ une à deux rides) et assure que le mors repose confortablement sans glisser latéralement.
Exemples de mors considérés comme doux
Un exemple de mors doux très populaire est le mors à simple canon en caoutchouc. Son épaisseur et sa composition en caoutchouc offrent une surface douce qui réduit les risques de blessures. De même, les mors en cuivre ou en aurigan, alliages qui encouragent la salivation et la mastication, sont souvent considérés comme plus doux et peuvent contribuer à une bouche plus souple.
Le rôle de l’éducation et de l’entraînement
Il est essentiel de noter que le choix du mors le plus doux doit s’accompagner d’une éducation et d’un entraînement appropriés du cheval. Un mors par lui-même ne garantit pas une communication efficace. L’usage correct des aides, une main douce et une compréhension claire entre le cavalier et le cheval sont cruciaux pour l’efficacité de n’importe quel équipement.