Le mors Pelham constitue une pièce maîtresse dans l’équipement équestre, vecteur d’une communication subtile entre le cavalier et sa monture. Cet accessoire, à la fois complexe et polyvalent, mérite une attention particulière pour comprendre ses nuances et son application. Dans cet article, nous allons explorer le mors Pelham sous toutes ses coutures, depuis son histoire et ses variantes jusqu’à son utilisation et les considérations éthiques qui l’entourent.
L’histoire du mors Pelham
Le mors Pelham tire son nom d’une origine britannique, s’inscrivant dans la longue histoire de l’équitation. Son apparition remonte à plusieurs siècles, où il était déjà utilisé pour son effet combiné de contrôle et de finesse. Conçu initialement pour offrir une alternative entre le mors simple et le filet double, le Pelham se voulait une solution pratique permettant aux cavaliers d’ajuster l’influence sur le cheval sans changer de bride. Cette capacité d’ajustement fait du Pelham un outil prisé, tant pour l’entraînement que pour les compétitions, adapté à un spectre varié de disciplines équestres.
La conception du mors Pelham
Le mors Pelham se caractérise par sa structure spécifique, qui comprend une embouchure reliée à deux paires d’anneaux : une pour les rênes de filet et l’autre pour les rênes de bride. L’embouchure, pouvant être droite, brisée, ou encore en olives, est conçue pour agir à la fois sur la bouche, le menton (via une gourmette), et, dans certains cas, sur le chanfrein du cheval. Cette conception permet un large éventail d’actions possibles, procurant un contrôle précis au cavalier tout en sollicitant doucement la collaboration du cheval.
Les variantes du mors Pelham
Bien que le design de base du mors Pelham reste constant, plusieurs variantes existent pour s’adapter au mieux à chaque cheval et à chaque discipline. Parmi ces variantes, on trouve le Pelham à canon droit, qui offre une action plus directe, et le Pelham à canon brisé, qui permet une répartition plus équilibrée de la pression sur la langue et les barres. De plus, la longueur et la forme de la branche influencent l’effet de levier et donc le degré de contrôle exercé. Choisir le bon Pelham nécessite une compréhension approfondie de la morphologie et de la sensibilité de chaque cheval, ainsi qu’une claire intention quant à l’effet désiré.
L’utilisation du mors Pelham
La polyvalence du mors Pelham réside dans sa capacité à s’adapter aux besoins spécifiques de communication entre le cavalier et sa monture. Que ce soit pour la dressage, le saut d’obstacles, ou encore les disciplines de plein air comme le cross, le Pelham peut être ajusté pour offrir le bon niveau d’encouragement ou de dissuasion. Cependant, son utilisation demande une main expérimentée et sensible, capable de manier les rênes avec précision pour éviter de transmettre des signaux confus ou trop forts au cheval.
Les considérations éthiques
L’emploi d’un mors Pelham, comme pour tout équipement d’équitation, soulève des questions éthiques importantes. Un mors, mal ajusté ou utilisé de manière inappropriée, peut causer inconfort ou douleur à l’animal, influant négativement sur son bien-être et sa performance. Il est primordial que le cavalier cultive une relation de respect et d’écoute avec son cheval, s’assurant que le choix du mors et son utilisation contribuent à une expérience positive pour les deux parties. Il incombe également au cavalier de rechercher une formation continue, afin de perfectionner sa technique de main et sa compréhension des nuances de la communication équestre.